L’enquête sur l’attentat de l’ambassade américaine à Benghazi en 2012 a permis de découvrir l’usage que faisait la Secrétaire d’État Hillary Clinton d’un serveur de mail privé, non sécurisé.

L’attentat de l’ambassade américaine à Benghazi

L’ambassade américaine des Etats-unis à Benghazi, en Libye, est, dans la soirée du 11 Septembre 2012, décidément une date funeste pour les USA, prise d’assaut par des manifestants rendus fous par la diffusion d’un film insultant l’Islam ou, selon les sources, par des groupes armés d’Al Quaida cherchant vengeance pour la mort du numéro 2 de la lutte islamiste, Abou Yahya al-Libi, tué en juin 2012 dans une attaque américaine au Pakistan.

Quatre américains sont morts cette nuit-là, dont l’ambassadeur des USA à Tripoli, Christopher Stevens, qui venait de prolonger son séjour à Benghazi, dans des locaux mal sécurisés, ce qu’il avait maintes fois signalé à la Secrétaire d’État Clinton.

L’incohérence de certains témoignages, la double version des faits racontée par Hillary selon les interlocuteurs dans les heures qui suivirent l’annonce de l’attaque, les manquements manifestes à la sécurité des locaux et les secours qui ne sont jamais arrivés sur place ont donné lieu à une longue enquête dont le Monde prétend qu’elle n’a révélé finalement de Clinton que l’utilisation du fameux serveur d’émail privé :

En creusant un peu plus

voila ce que l’on découvre

Sécurité

Tout d’abord Stevens était parfaitement au courant que les installations américaines à Benghazi n’étaient pas assez sécurisées et avait à maintes et maintes reprises, demandé aide, soutien et matériel pour garantir la sécurité des bureaux temporaires à Benghazi,

Divergences de vues

Ensuite Clinton et Stevens n’étaient pas d’accord sur un certain traité de ventes d’armes au Qatar, manière détournée de s’assurer que le printemps arabe qui cherchait à détrôner Bashar El Assad en Syrie serait bien outillé.

Clinton avait été avertie des risques liés à une telle opération mais n’en n’a tenu aucun compte.

Mike Flynn, nommé par Obama à la tête de l’agence de renseignement américain DIA n’avait certainement pas manqué de lui exprimer ses réticences, comme il le décrira au micro de Mehdi Hasan sur Al Jazzera en 2015

Stevens, qui, de l’avis de tous, avait contribué à sauver Benghazi, adorait le pays et avait travaillé de manière acharnée pour aider à sortir des crises ne pouvait cautionner de telles méthodes.

Selon le juge Napolitano au micro de Fox Business en décembre 2015 »

« Pour poursuivre son objectif d’un gouvernement « démocratique » [en Libye], Clinton, avec Obama et une douzaine de membres du Congrès des deux chambres et des deux partis politiques, a décidé qu’elle devait enfreindre la loi en permettant aux marchands d’armes américains de violer l’embargo sur les armes des Nations unies et d’armer les rebelles libyens qui, espérait-elle, dirigeraient un jour le nouveau gouvernement« , a expliqué Napolitano.
« Elle a donc exercé son autorité de secrétaire d’État pour autoriser l’envoi d’armes de fabrication américaine au Qatar, un pays redevable aux Frères musulmans et ami des rebelles libyens et un pays que les États-Unis n’avaient pas à armer« .
Et Napolitano d’ajouter « Il est probable que Stevens ait été tué avec du matériel militaire américain fourni par la secrétaire d’État. ».

Clinton, avec Obama et une douzaine de membres du Congrès des deux chambres et des deux partis politiques, a décidé qu’elle devait enfreindre la loi en permettant aux marchands d’armes américains de violer l’embargo sur les armes des Nations unies et d’armer les rebelles libyens

Juge Napolitano

Par ailleurs, parmi les fameux emails qui ont depuis été déclassifiés par la commission d’enquête, il en est un parmi les autres qui aurait tout à fait pu être utilisé par n’importe quelle agence espionnant les emails privés de Clinton « il serait étonnant et même décevant de la part des agences de ne pas l‘avoir fait ».

En effet, Martin Walsh pointe une chaine d’emails qui rendaient la position de Christopher Stevens disponible à quiconque était capable de hacker le serveur non sécurisé, ce qui, selon les mots même du FBI, n’était pas difficile.

L’email non sécurisé informait que

"Stevens rencontrera le MAE dans une heure 
et fera une demande écrite pour une meilleure sécurité 
à l'hôtel et pour une meilleure coordination en matière 
de sécurité. Il se sent toujours à l'aise dans l'hôtel. 
Ils étudient l'idée d'emménager dans une villa, 
mais c'est encore loin"

Après des enquêtes menées par les USA mais aussi par la Libye,

il semble que la thèse du groupe terroriste a finalement été retenue.

Un seul homme fut arrête et jugé. Selon le New-York Times, « M. Khattala a été reconnu coupable de quatre chefs d’accusation – notamment d’avoir fourni un soutien matériel au terrorisme, d’avoir conspiré pour le faire, d’avoir détruit des biens et mis des vies en danger à la mission, et d’avoir porté une arme à feu semi-automatique lors d’un crime de violence – mais acquitté de 14 autres. Il risque la prison à vie. » en clair, comme titre l’article :

« Un Libyen reconnu coupable de terrorisme dans les attentats de Benghazi, mais innocenté sur les meurtres »

Qui, alors, doit-être tenu pour responsable du meurtre des 4 américains ?

Mme Clinton n’a jamais été inquiétée, jusqu’à présent, pour ces faits, malgré des heures d’audition devant la commission.

Judicial Watch, garde fou anti injustice à Washington, quoi que fort occupés, ont décidé de poursuivre Hillary Clinton puisque personne au gouvernement ne semblait vouloir le faire.
Depuis plusieurs années, ils ont pu forcer Hillary à produire plus d’emails en lien avec Benghazi de ses serveurs privés qui ne concernaient, avait-elle juré, que des affaires personnelles, prouvant par la même occasion qu’elle a menti lors de ses auditions et, de fil en aiguille, avaient réussi à la coincer en mars dernier lorsqu’un juge Fédéral l’avait forcée à témoigner sous serment tant à propos de Benghazi que de l’usage d’emails non sécurisés, non répertoriés par les instances gouvernementales, l’obligeant ainsi à s’incriminer elle-même, ou à mentir sous serment, ce qui aurait eu les mêmes conséquences au final.

Et puis, à la rentrée, c’est la douche froide. Clinton utilise le même truc juridique employé par Flynn, présente un Mandamus qu’à elle on accorde, bien sûr, et évite de témoigner, le cas est rejeté et judicial Watch débouté. C’était il y a quelques semaines. Judicial Watch a immédiatement fait appel.